21 Mai 2013
Tout le monde le sait : l’Anglais porte des vêtements en tweed ou un costume trois-pièces à fines rayures et un imperméable Burberry les jours de pluie. Il porte un chapeau melon, un parapluie noir avec une canne et un journal rose roulé sous son aisselle gauche.
Le vrai britannique traite les descendants des Normands de la même manière que leurs pères traitaient les Romains, les Phéniciens, les Celtes, les Jutes, les Saxons et (phénomène relativement récent), les représentants de toutes les autres nations du monde (surtout les Français !) : avec politesse, mais aussi avec un certain dédain.
C'est à cela que vous devez tout d'abord faire face. Ne vous attendez pas à changer cette attitude à l'égard des étrangers : il y en a beaucoup trop qui y ont échoué. Mais compte tenu du fait que les Britannique sont en grande parti fiers justement du fait tout simplement de ne pas comprendre ces étrangers, vous pouvez les battre dans ce jeu et commencer à les comprendre eux-mêmes !
Les Anglais vus par les autres
Malgré le fait que les prisons en Angleterre détiennent le plus grand nombre de prisonniers en Europe occidentale, les Anglais insistent sur le fait que leur nation est l'une des plus civilisée au monde, si ce n’est la plus civilisée ! Mais ils admettent, cependant, qu’il ne s'agit pas tant de la culture en général, que de l’éducation et le comportement social. Les Anglais se considèrent comme citoyens respectueux des lois, polis, généreux, galants, résistants et équitables. Ils sont aussi incroyablement fiers de leur autodérision habituelle, qu'ils considèrent comme une preuve absolue de leur générosité.
Conscients de leur supériorité sur toutes les autres nations du monde, les Britanniques sont convaincus que ces nations s’en rendent compte secrètement aussi, et dans un avenir idéal ils vont essayer de suivre leur exemple autant que possible.
Comment les autres les voient d’après eux
D'une manière générale, les Britanniques sont presque indifférents à ce que les autres pensent d’eux. Ils croient, et non sans raison, que personne ne les comprend vraiment. Mais cela ne les dérange pas, parce qu'ils s’en foutent d’être compris ou pas (en supposant que ce serait une atteinte à leur vie privée), et font beaucoup d'efforts pour demeurer incompris par les autres.
Les Britanniques se sont habitués au fait qu'ils sont perçus comme un ensemble de stéréotypes ambulants, et préfèrent même maintenir cette image.
Comment les autres les perçoivent vraiment
Les étrangers ne peuvent pas pénétrer dans l'âme d'un véritable Anglais. Les Britanniques montrent rarement leurs émotions, leurs habitudes culinaires sont tout à fait impossibles à comprendre, et la joie de vivre, semblerait-il, n’existerait pas chez eux, car ils se complaisent dans leur misère et l'abnégation. Ils sont considérés comme des pédants, remplis de toutes sortes de préjugés et complètement dépourvus de l'esprit de coopération : une nation totalement indifférente à ce qui se passe dans le monde qui les entoure, préférant vivre éternellement sous un ciel gris, dans un pays séparé du monde, sirotant de la bière tiède et mangeant des roastbeefs, étouffée dans un corset de traditions.
Comment ils perçoivent les autres peoples
Les Britanniques ont une méfiance innée envers toute chose inconnue, ce qui se manifeste surtout dans la géographie de leur propre pays.
Depuis des lustres, il existe en Angleterre une séparation entre le Nord et le Sud. Pour un Anglais du Sud la civilisation se termine juste au nord de Londres, et, d’après lui, plus vous allez au nord, plus le visage des habitants est rouge, les cheveux plus hirsutes, et le langage plus dur (limite grossier). Cependant, les Britanniques mettent tous ces inconvénients sur le compte d’un climat plus froid.
Dans le Nord, on raconte aux enfants au moment du coucher de terribles histoires de magouilleurs qui vivent «là-bas», c'est-à-dire, dans le Sud. Les Anglais du Nord disent également que les Sudistes sont trop gentils, mangent n’importe quoi et ont une attitude désinvolte envers tout ce qui est vraiment important dans la vie.
Et s’il s’agit des voisins des îles britanniques, alors il n'y a absolument aucun doute pour les Anglais dans leur propre supériorité. Et ce n’est pas juste des caprices, c’est, à leur avis, un fait scientifique. Ainsi, ils croient que les Irlandais sont terriblement ennuyeux, que les Ecossais sont intelligents, mais trop prêts de leur argent, et les habitants de Wells ce sont juste ceux à qui il ne faut absolument pas faire confiance.
Toutefois, tout n'est pas perdu pour les Irlandais, les Gallois et les Écossais, car personne ne provoque autant d’irritation et d’objection britannique que ceux de leurs cousins qui vivent de l'autre côté de la Manche.
Les Français et les Anglais « font une équipe » depuis si longtemps qu’entre eux c’est « je t’aime – Moi non plus ». Les Britanniques aiment la France : ils aiment la nourriture et le vin français, ils approuvent tout à fait le climat français. Ils ont même une sorte de conviction subconsciente, ancrée dans l'histoire que les Français n’ont pas le droit de vivre en France, c'est pourquoi chaque année des milliers de Britanniques viennent passer leurs séjours dans les coins pittoresques de France.
Cependant, ils trouvent que les Français sont un people un peu trop excité, et a donc peu de chances de prétendre à des ambitions internationales. Selon beaucoup d’Anglais, quelques décennies d’une constante influence britannique seraient en mesure d'améliorer de manière significative le caractère français.
Les jugements des Anglais concernant les Allemands sont moins évasifs. Ils croient que les Allemands sont très organisés, un peu trop sérieux et une certaine tendance à intimider tout le monde ; et de plus, les cieux ne leur ont pas donné au moins le don de cuisiner. Quant aux Italiens, ils sont pour les Britanniques trop émotionnels, les Espagnols sont cruels envers les animaux (taureaux), les Russes trop moroses, les Hollandais trop gros (bien qu’intelligents), les Scandinaves, les Belges et les Suisses un peu stupides. Tous les peuples de l’Orient sont incompréhensibles et dangereux. Sauf les Indiens, catégorie à part, car ils jouent au cricket.
Relations particulières
Il y a seulement une ou deux nations envers lesquelles les Britanniques éprouvent des sentiments fraternelles.
Par exemple, ils ont des liens étroits avec les Australiens, même si ces derniers manquent parfois de retenue, et les Canadiens, qui, cependant, leur semblent être un peu moroses (certainement à cause de la neige 12 mois par an) et un peu trop prêts des Etats Unis.
Quant aux Américains, ils les aimeraient peut-être s’ils ne se vantaient autant de leur américanisme ! Les Anglais considèrent les Américains comme des Britanniques, mais qui se sont transformé en quelque chose de pas très clair à la suite de la malchance et la confusion générale. Et, bien sûr, les Américains seraient beaucoup plus heureux si seulement ils avaient l’intelligence de revenir en arrière. D'ailleurs, ils parleraient déjà un Anglais Correct !
Deux visages
Les Anglais ont un proverbe favori que « toute chose à son côté sordide ». Cette phrase démontre aussi et surtout le double caractère anglais.
À première vue, les Anglais semblent être réservés et imperturbables. Mais en fait, dans le cœur de tout Anglais bouillonnent des passions primitives incontrôlées qu'il est incapable de maîtriser. Les Anglais essaient d’ignorer et cacher des regards indiscrets ce côté « sombre » de leur caractère.
Une telle « étanchéité » est la caractéristique principale des Anglais, et à cause de cela, paradoxalement, le monde entier pense que ces gens tout à fait prévisibles sont « absolument imprévisibles ».
Les Anglais pourraient, par exemple, s’extasier devant quelque chose qui ne leur évoque pas la moindre joie. Vous ne pouvez jamais être sûr des humeurs qu'ils ont l'intention de démontrer : relativement calme ou complètement irrationnelle.
Les Traditions
Les Anglais sont nostalgiques du passé, et il n'y a rien de plus précieux pour eux que toutes sortes de coutumes et traditions. On dirait qu'ils ne se soucient pas d'où la tradition vient et pourquoi. Mais la Tradition c'est la Tradition ! Et puis c’est tout !
Au sens large, la notion de « tradition » implique que quelque chose a subi avec un résultat décent l’épreuve de temps, et il est donc impératif de le garder, comme, par exemple, des boîtes aux lettres rouge vif, le manteau pour hommes avec une capuche et des boutons en bois, pâtes de fruit, le dernier lundi d’Août férié, une pinte comme mesure de liquide, des haies vertes de troènes, le Stade de Wembley et des bottes en caoutchouc.
Individualisme
Les Anglais ont un sens très développé de la liberté personnelle, qui, dans ses termes les plus catégoriques s’exprime à peu près comme suit : « D’accord, je vais respecter la loi, mais seulement parce j’ai décidé ainsi ».
Tous les habitants de l'Angleterre sont une « île » chacun. Les Britanniques ne sont unis que par la guerre.
Le bon sens
Le sens commun est un concept fondamental pour l'Anglais dans tout ce qu’il fait. Seul le bon sens vous dira s'il faut prendre un parapluie en cas de pluie. Selon le sens commun, il faut toujours porter des sous-vêtements propres, au cas où vous êtes renversé par une voiture, et vous serez amené à l'hôpital.
En fait, le bon sens permet aux Anglais d’anticiper l’imprévu, car ils ont très peur de faire un faux pas, ce serait impardonnable ! Il faut toujours être prêt à n’importe quel changement.
Les clubs et la société
« Etre un de ceux.. » : c'est ce qui est vraiment important pour un Anglais. L’individualité, c’est, certes, très bien, même recommandé dans certains cas, mais généralement il est toujours préférable de faire partie d'une équipe.
To be continued....